Friday, April 29, 2016

Ne pas manquer d'air !


Élémentaire mon cher Watson !
Il suffit de respirer...
Non pas cet air là !
Aaah...Il suffit alors de vent dans les voiles !
Non plus !!!
Mais, c'est bien un problème d'air qui fut la base de notre réflexion et la genèse des dernières journées de travaux du bord.

Revenons aux données d'entrée :
Vous l'aurez compris, avant d'être des vagabonds des mers, nous étions et sommes restés des amoureux de la plongée sous marine.
Nous avons embarqué nos 3 blocs ainsi que tout notre équipement.
Avec nos formations, nous sommes libres de plonger en autonome quand le coeur nous en dit. Sauf que le bug, c'est bel et bien l'air !!!
Passé deux ans, les bouteilles de plongée des particuliers doivent être rééprouvées. (Là où les clubs ont eux 5 ans... Chercher l'erreur...).
Ce qui semble assez simple en vie terrestre, est nettement plus compliqué pour nous: trouver un centre (pas si évident!), louer une voiture pour déposer les blocs, relouer un carrosse pour les récupérer.
Bref, ce casse-tête commençait à nous la prendre grave.
D'autant plus qu'un bloc non rééprouvé c'est "Aurevoir et Bonsoir'' pour trouver un club qui accepte de le remplir.
On a bien réussi une fois entre midi et deux au club de Roadney bay à Sainte Lucie, grâce à nos sourires et surtout à l'innocence de la seule préposée à son poste pendant la pause déjeuner.
Trop, c'est trop !! Il fallait trouver une solution.

S'équiper avec un petit compresseur électrique nous avait effleuré lors de la préparation de Ti'Amaraa. Cependant, des lignes budgétaires jugées plus urgentes ont vu notre compresseur sombré dans les oubliettes comptables.

En deux ans de vie à bord et d'échange avec des heureux propriétaires du matériel convoité, nous avions la certitude que nous avions bien fait d'attendre car c'est un thermique qu'il nous fallait !
Fort de l'expérience de l'intégration de notre générateur dans la jupe tribord, reproduire à bâbord semblait un jeu de souriceaux.

Notre Graal nous l'avons rencontré un soir de décembre dernier: un Coltri 6m3/h
Thermique, assez compact, il semblait correspondre à nos attentes. Bien qu'ayant été très sages, le vieux bonhomme en rouge n'a pas jugé opportun de nous le livrer le 25 du même mois. Une arnaque ce Santa Claus ! Nous nous sommes donc mis en quête seuls.

De petites annonces, en sites Internet spécialisés nous étions sur le point de conclure avec un voyageur suisse, lorsqu'au détour d'une discussion avec nos amis Odile et Élian de Pelagos, fraîchement arrivés de 12 années de boucle autour du monde, nous avons appris qu'ils en avaient un à bord et pourquoi pas le vendre ?
Et si, ce Coltri repartait en voyage ?


L'histoire nous a plu. L' affaire fut rondement menée et entre deux pauses cafés communes notre joujou était livré à bord.
Trop bien !!! Bon ben y a plus qu'à...comme on dit.

Plus qu'à lui trouver sa place à bord...
Plus qu'à démonter et stocker dans la coque invités tout ce qu'il y avait dans cette cale...
(c'est qu'on en rentre dans un 39!)
Plus qu'à déplacer le petit compresseur de bricolage qui avait pris toutes ses aises...
(fini l'espace, bonjour la coloc !)


Plus qu'à trouver une autre place pour notre meule à eau/aiguise-couteau...
(Non! Jérôme on ne rit pas !)
Plus qu'à desceller à grands coups de ciseaux à bois les supports collés à l'époxy...
(Marco, ta colle elle tient super bien!)
Plus qu'à repeindre le fond de coque car le décollage des taquets à laisser des marques...
(hum ça sent bon!)


Plus qu'à trouer la coque...
(au mouillage, le top!)

Plus qu'à refaire une connexion d'échappement...
(comme pour le Honda 10i, MarineTex au rapport!)
Plus qu'à faire la maintenance et redonner un petit coup de peinture au nouveau venu... (Ti'Amaraa relooking bonjour!)


Plus qu'à refaire supports et cales et re-colle époxy...
(ceux-là on les descellera pas! Marco ta résine est topissime!)
Plus qu'à retrouver ces 4 super blocs anti-vibration embarqués depuis deux ans, idéaux pour les supports de notre Coltri...
(heu tu sais où ils sont, toi ? Ben, euh...Non...alors on a cherché, cherché, cherché !)
Plus qu'à rentrer au chausse-pied les deux compresseurs sous les marches...
(version #travaillerdansunsauna)
Plus qu'à installer à deux ces lourds équipements en mode contorsionnistes sans abîmer notre moteur...
(#aïeouïe)
Plus qu'à s'époumoner de notre dico de jurons quand notre unique clé à œil indispensable au serrage du passe-coque a entendu l'appel du large et nous a lâchement quitté...
(sur le coup, il n'y avait plus de manque d'air on board)
Plus qu'à passer de longues journées à suer et à se demander pourquoi on n'a pas pris badminton plutôt que plongée...
(#j'aimelespoissons!)
Plus qu'à passer des soirées écourtées par l'envie féroce de retrouver son oreiller (Dormirrrr, juste dormiiiiir !)...
Plus qu'à ranger, nettoyer les dommages collatéraux liés aux perçages, collages, sciages et autres ponçages...
(Ti'Amaraa est dégueulasse, une honte !)

Bref, y avait plus qu'à... Une paille, quoi ;-)

Mais tout est bien qui finit bien
Et voilà le travail...




Bon, ben y a plus qu'à plonger !!


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